Exposé réalisé par deux élèves de CM2 (Mélissande et Anaïs)
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Renard roux : Vulpes Vulpes (nom latin). Classe : mammifères. Famille : canidés. Poids : 6 à 7 kg. Taille : longueur totale, 1,25 m ; queue, 45 cm environ. Répartition : Amérique du Nord, Moyen-Orient, Asie Mineure, Asie Centrale, Sibérie, Japon, Chine, Nord de l'Inde et de l'Indochine, Australie. Habitat : forêts, champs, prairies, toundras, montagnes, côtes, semi-déserts, villes. Régime alimentaire : omnivore et surtout carnivore. Longévité : 4 ans ( parfois jusqu'à 12 ans). |
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Mammifère à la tête fine et triangulaire, au museau pointu, aux oreilles triangulaires et à la queue très touffue, les yeux du renard se trouvent en position frontale pour bien voir les proies.
Mâle et femelle se ressemblent, mais le mâle est un peu plus grand. La femelle diffuse une odeur qui attire le mâle. D'ailleurs, on repère la présence d'un renard avant de le voir. Il laisse derrière lui une odeur très forte.
Il sort surtout la nuit ou au crépuscule (nocturne) et dort la journée (sauf en période d'allaitement). C'est un animal routinier qui emprunte toujours les mêmes chemins.
Sédentaire, le renard délimite son territoire en déposant des crottes bien en évidence sur une souche, une motte ou encore une pierre.
Le renard glapit.
Goupil était le nom moyenâgeux du renard.
Il existe 10 sortes de renards. Les plus connus sont :
Le renard commun, ou renard roux, s'est adapté à vivre dans les villes et leur périphérie.
Le renard gris argenté grimpe bien et fait sa tanière dans de grands arbres, jusqu'à 9 m au-dessus du sol.
Les cousins du pôle sont les fameux renards polaires dont la fourrure devient blanche ou bleutée en hiver. Grâce à cette fourrure très fournie, ils supportent aisément des températures inférieures à -50°.
Le cousin du désert est le fennec. Il est le plus petit des renards, mais il possède de grandes oreilles, qui entendent les bruits les plus ténus du désert dans lequel il vit. Ses aliments préférés sont les oeufs, les nichées d'oiseaux, ainsi que les agames.
Location meublée...
La renardière est le terrier du renard. Peu en clin à l'effort, le renard roux préfère récupérer un terrier déjà existant que d'en creuser un lui-même. Quand il doit mettre la patte à l'ouvrage, il se contente d'une galerie et d'une chambre, la maire. En cas de location (chez un autre animal) il s'aménage quand-même des petits recoins en cul-de-sac : les acculs, où il se réfugie lorsqu'il est poursuivi.
C'est en avril ou en mai, après trois mois de gestation que les renardeaux viennent au monde (trois à sept renardeaux).
A la naissance, les renardeaux, petites boules de poils bruns et courts, avec un bout de queue blanc, n'ouvrent pas encore les yeux, ils sont aveugles. Ils ne pèsent alors que 100 à 150 g et ressemblent à des petits chiots. Ils ne verront clair que quinze jours après.
Leur mère les allaite ; ils seront sevrés à l'âge d'un mois. Aussitôt, ils commencent à manger de la viande prédigérée et régurgitée par la mère ou le père.
La mère attend quelques jours avant de s'absenter pour aller chasser.
Aux environs de deux mois, les petits renards, roux et blancs, aux yeux obliques sont déjà rusés, et passent leur temps à jouer ensemble. Mais si un danger les menace, leur mère les saisit un à un dans sa gueule et les ramène vite au terrier.
Comme chez les humains, la mère s'occupe principalement des petits. Mais le père, jusqu'alors assez détaché, prend la relève s'il arrive malheur à celle-ci
L'apprentissage de la chasse débute tôt chez les renards : les petits sont encore au terrier. La mère leur apporte de petits animaux vivants : grenouilles, rats et petits oiseaux. A deux mois ils l'accompagnent à la chasse pour faire leur véritable apprentissage.
A l'automne, le renardeau sait chasser seul. Il quitte alors le terrier familial et au printemps suivant, il fondera sa propre famille.
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De régime alimentaire omnivore, le renard roux adapte ses menus à la nourriture que lui offre son environnement. Les lapins étant rares dans la région marécageuse de la Camargue, dans le sud de la France, il n'hésite pas à plonger dans les étangs pour y pêcher de beaux poissons frais.
Actuellement le renard vit dans les bois, mais aussi dans les villages et les villes, où il se nourrit de souris, de rats et même de nos ordures.
Le renard est accusé de tous les maux : voleur de poules, dévoreur de gibier, colporteur de maladies comme la rage...
Le printemps est la bonne période pour limiter les populations : la fédération de chasse donne 100 F par queue de renard rapportée. Mal aimé des hommes, le renard roux subsiste pourtant dans tout l'hémisphère Nord.
Les renards sont forts utiles dans les campagnes car ils détruisent plus de trente rongeurs chaque jour.
Il est aussi intelligent que la rumeur le dit ! En hiver, si vous voyez un renard mort de froid, raide et couvert de neige, ne vous y fiez pas ! Il pourrait faire le mort pour attirer les corbeaux... et ressuscitera pour les saisir d'un seul coup de dents !
QUELQUES HISTOIRES DE RENARDS...
Un jour, le renard voit passer petite Poule Rousse
_ Mmhm ! se dit-il, quelle jolie petite poule ! Il faut que je l'attrape ! Et il dit à sa femme :
_ Fais bouillir une grande marmite d'eau. Nous ferons cuire la petite poule.
Il prend un grand sac et se cache derrière un buisson. Quand la petite poule passe près de lui, il l'attrape et crac ! Il la fourre dans le sac !
La petite poule n'a pas eu le temps de crier à l'aide. Mais, heureusement, le merle a tout vu. Il s'envole, vient se poser un peu plus loin sur le sentier et se met à marcher lentement, en laissant pendre son aile comme si elle était cassée. Le renard se dit :
_ Ce merle a une aile cassée, il ne peut plus voler. Hé hé ! Je vais l'attraper et crac ! Je vais le fourrer dans mon sac !
Pour être plus leste, il pose le sac et se met à courir vers le merle, mais celui-ci volette un peu plus loin. Impossible de lui mettre la patte dessus !
Pendant ce temps, la petite poule se trémoussait, se tortillait dans le sac. Elle réussit à passer sa tête dans l'ouverture, elle pousse, et hop ! La voilà libre. Vite, elle prend une grosse pierre, la met dans le sac, le referme et rentre chez elle.
En voyant que son amie est libre, le merle s'envole en se moquant du renard.
_ Bandit ! Tu m'as fait courir pour rien ! crie le renard.
_ Heureusement, il me reste la poulette !
Il reprend son sac et rentre chez lui. A peine arrivé, il vide le sac dans la marmite d'eau bouillante. Plouf ! En tombant, la grosse pierre fait sauter l'eau qui ébouillante le renard. Le voilà pelé comme une châtaigne grillée !
Plus jamais il n'essaya d'attraper Petite Poule rousse !
Pauvre Renard ! Il n'a rien mangé depuis deux jours et il a très, très faim ! Que pourrait-il bien se mettre sous la dent !
Soudain, une odeur de poisson lui chatouille les narines. Du poisson !
Il aperçoit sur le chemin une charrette qui déborde de saumons, de carpes et de truites. Alors, sans hésiter, Renard s'étend sur les pavés de la route et ne bouge plus. On dirait qu'il est mort
La charrette s'approche et s'arrête juste devant Renard. Les marchands, étonnés, descendent.
Le plus gros s'écrie : "Un renard mort !"
L'autre marchand répond : "Si on revend sa fourrure, on en tirera un bon prix ! Regarde ! Comme elle est épaisse ! Comme elle est soyeuse ! Emportons-le !"
Notre Renard se garde bien de faire le moindre geste. Saisi par une patte, soulevé de terre, il atterrit au milieu des poissons, sur la charrette des marchands. Et la voiture repart.
Alors, Renard se jette sur les carpes et les saumons et dévore tout ce qu'il peut avaler !
La charrette avance en cahotant.
Renard a tant mangé qu'il n'a plus faim du tout. Mais il reste encore des poissons : "Il y a de quoi nourrir toute la famille, se dit Renard, et pendant plusieurs jours ! Mais comment faire pour les transporter ?"
A ce moment-là, Renard aperçoit près d'un panier une botte de brins d'osier. Il en saisit deux, et y accroche une vingtaine de poissons. Puis il les attache autour de sa taille : "Quelle ceinture appétissante !" Hermeline, sa tendre épouse, va bondir de joie !
Alors, sans faire de bruit, Renard saute de la charrette en tenant bien ses poissons et il s'enfuit à toutes pattes, ravi de son coup. Derrière lui, les marchands son furieux. Ils crient : "Maudit renard ! Il n'était pas mort ! Et il nous a volé la moitié de nos poissons !"
Dans la maison de Renard, dame Hermeline attend, avec ses enfants, s'active pour préparer les carpes et les saumons. Bientôt, une bonne odeur de poisson grillé se répend dans la maison. Quel festin !
Quand ils sont tous rassasiés, Hermeline demande à Renard : "Mais comment as-tu attrapé tant de poissons à la fois ?" Et Renard, avec un clin d'il rusé, commence à raconter :
"Pauvre Renard ! Je n'avais rien mangé depuis deux jours. J'avais très, très faim ! Que pouvais-je bien me mettre sous la dent ? Quand, soudain, une odeur de poisson me chatouilla les narines "
Dans son jardin, une fermière étale au soleil ses fromages tout frais : elle les fait sécher pour qu'ils soient bons à déguster. Non loin de là, Ticelin, le corbeau, surveille le tableau. Il a très faim et les fromages lui semblent à point. Alors il choisit le plus gros, le saisit avec ses pattes et s'envole aussitôt.
Posé sur une branche, il s'attache à son butin. Au pied de l'arbre, un autre affamé se repose Renard, le rusé, réveillé par l'odeur du fromage, interpelle l'oiseau :
"Bonjour, maître Ticelin ! On m'a souvent parlé de vous et de votre belle voix. Voudriez-vous chanter pour moi ?"
Ticelin, très flatté, se met aussitôt à crier : "Crôa ! Crôa ! Crôa !"
Il en oublie son fromage et le laisse tomber !
Le fromage est aux pieds de Renard. Mais le rusé ne bouge pas. Il a si faim qu'il voudrait, en plus du fromage, croquer le corbeau ! Alors il dit en pleurnichant :
"Ah ! Quel malheur ! Je ne supporte pas l'odeur du fromage. Et avec ma patte cassée, je ne peux pas me lever pour le jeter plus loin. Ticelin, venez à mon aide !"
Emu, le corbeau descend et s'approche, mais pas trop Il est un peu méfiant ! Et il a raison, car Renard se lève soudain et se jette sur lui.
Mais Ticelin est plus rapide et s'envole en croassant.
Renard n'a que le temps de saisir quelques plumes entre les dents.
"Qu'à cela ne tienne, se dit Renard, je n'ai pas eu le corbeau, mais il me reste le fromage." Et il s'en va, tout guilleret, vers la forêt.
Renard vient de faire un bon repas. Il a dévoré trois grosses poules bien dodues. Mais maintenant il a très soif Alors il cherche de l'eau pour se désaltérer.
Il entre dans une abbaye, sans faire de bruit : il ne faut pas réveiller les moines qui vivent là ! Il s'approche du puits et se penche. Un seau vide, posé sur la margelle, est accroché à une chaîne qui passe sur une poulie et pend dans le puits. Au fond du puits, un second seau, attaché au bout de la chaîne, flotte sur l'eau
De l'eau ! Assoiffé, Renard n'hésite pas une seconde. Il monte dans le seau, et aussitôt, il tombe avec, au fond du puits. Plouf ! Et l'autre seau, lui, remonte jusqu'en haut ! Mais voilà Renard prisonnier du puits. Impossible d'en sortir si quelqu'un ne vient pas le tirer de là. Alors le Renard appelle
Justement, par le plus grand des hasards, messire Loup, affamé, rôdait non loin de l'abbaye. Attiré par les cris, il s'approche et se penche au-dessus du puits.
En voyant Renard, Ysengrin, le Loup, s'étonne.
_ Que fais-tu donc là-dedans ?
_ Je me régale de grosses poules dodues. Vient vite, il en reste encore pour toi !
Ysengrin a si faim qu'il ne prend même pas le temps de réfléchir : il grimpe dans le seau et se laisse descendre.
Il se lèche les babines à l'idée du bon repas qui l'attend, lorsqu'il croise Renard, qui remonte, assis dans l'autre seau.
_ Ah, ah, ah ! Ricane l'animal rusé. A ton tour d'attendre qu'un nigaud te sorte de la !
Dès que son seau arrive en haut du puits, Renard bondit et se sauve sans demander son reste.
Ysengrin, assis dans l'eau, fort dépité, comprend trop tard qu'une fois de plus Renard s'est joué de lui. Et il passe la nuit au fond du puits, en maudissant son cousin.
Au matin, les moines viennent chercher de l'eau. Ils attachent la chaîne au dos de l'âne, qui se met à tirer, à tirer. Mais, dans le seau qui sort du puits, il n'y a pas que de l'eau. Quelle surprise ! Un loup !
Ysengrin tente de s'enfuir, mais les moines lui barrent le passage et lui donnent une bonne correction. Quand Ysengrin parvint enfin à s'échapper, il se jure bien que, la prochaine fois, il se vengera !
Maître Corbeau, sur un arbre perché, Tenait en son bec un fromage. Maître Renard, par l'odeur alléché, Lui tint à peu près ce langage : "Hé ! Bonjour, Monsieur du Corbeau. Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau ! Sans mentir, si votre ramage Se rapporte à votre plumage, Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois." A ces mots, le Corbeau ne se sent pas de joie ; Et pour montrer sa belle voix, Il ouvre un large bec et laisse tomber sa proie. Le renard s'en saisit et dit : "Mon bon Monsieur, Apprenez que tout flatteur Vit aux dépens de celui qui l'écoute : Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute." Le corbeau, honteux et confus, Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
Jean De La Fontaine
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Sur la branche d'un arbre était en sentinelle
Un vieux coq adroit et matois.
"Frère, dit Renard, adoucissant sa voix,
Nous ne sommes plus en querelle :
Paix générale cette fois.
Je viens te l'annoncer ; descends, que je t'embrasse :
Ne me retarde point, de grâce ;
Je dois faire aujourd'hui vingt postes sans manquer.
Les tiens et toi pouvez vaquer
Sans nulle crainte à vos affaires ;
Nous vous y servirons en frère.
Faites-en les feux dès ce soir.
Et cependant viens recevoir
Le baiser d'amour fraternelle.
_ Ami, repris le coq, je ne pouvais jamais
Apprendre une plus douce et meilleure nouvelle
Que celle de cette paix ;
Et ce m'est une double joie
De la tenir de toi. Je vois deux lévriers,
Qui, je m'assure, sont courriers
Que pour ce sujet on envoie :
Ils vont vite, et seront dans un moment à nous.
Je descends : nous pourrons nous entre-baiser tous.
_ Adieu, dit le renard ; ma traite est longue à faire :
Nous nous réjouirons du succès de l'affaire
Une autre fois." Le galant aussitôt
Tire ses grègues, gagne au haut,
Mal content de son stratagème ;
Et notre vieux coq en soi-même
Se mit à rire de sa peur ;
Car c'est double plaisir de tromper le trompeur.
Jean De La Fontaine